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Dans l'immobilier neuf, les ventes se dégradent mais les prix résistent

03 septembre 2012 - lesechos.fr

Les promoteurs immobiliers ont vendu 14 % de moins de logements neufs au deuxième trimestre 2012 qu'un an plus tôt. Ils ne bradent pas encore.

La perspective de l'arrêt à la fin de l'année de l'avantage fiscal Scellier appliqué à l'achat de logements destinés à être loués pourrait inciter les investisseurs en quête de placement à se dépêcher d'acheter. Mais, pour l'heure, cela ne suffit pas à soutenir le marché immobilier.
Les octrois de permis de construire (constructions neuves) ont reculé de 2,5 % sur les trois mois arrêtés à fin juillet par rapport à la même période en 2011. « On assiste à un lent mais constant repli », observe le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), François Payelle.
Plus important encore à ses yeux est le décrochage des mises en chantier, avec un recul de près de 6 % sur la période de mai à juillet 2012, par rapport aux trois mois précédents (février-avril 2012), et de 12 % par rapport à la même période en 2011. Au total, sur douze mois cumulés à fin juillet, c'est 348.500 logements neufs qui ont été mis en chantier, un chiffre encore stable sur un an (+ 0,3 %) qui devrait bientôt s'enfoncer dans le rouge.

Les promoteurs ne bradent pas

« Le net repli des logements commencés est cohérent avec nos mauvais indicateurs commerciaux depuis six mois », résume François Payelle, qui souligne une nouvelle dégradation des ventes de logements neufs entre le premier et le deuxième trimestre. « Après 400.000 logements commercialisés ou lancés en moyenne par an sur les trois dernières années, en 2012 on ne devrait pas dépasser 320.000, loin de l'objectif de 500.000 logements par an fixé par le gouvernement », ajoute-t-il. Le ministère mesure une baisse des ventes des promoteurs de 14 % au deuxième trimestre par rapport à 2011, après - 12,2 % au premier trimestre, contre, respectivement, - 25 % et - 29 % selon la FPI, sur un échantillon un peu différent du ministère. « Au début de l'été, les présidents de région signalaient une hausse du taux de désistement, l'annulation des contrats préliminaires étant apparemment due au durcissement des conditions d'obtention de prêts bancaires », poursuit le président de la FPI. De fait, entre avril et fin juin, « plus de 1.400 réservations à la vente enregistrées au cours des trimestres précédents ont été annulées, en hausse de 50 % par rapport au deuxième trimestre 2011 », note le ministère.

Dans ce contexte difficile, les promoteurs font preuve d'une plus grande prudence et ralentissent leurs mises en vente : elles ont baissé de plus de 15 %, à 26.000 logements (contre moins de 21.000 logements vendus). Résultat : si les stocks montent lentement, ils restent encore limités et les promoteurs ne bradent pas. « Le prix moyen au mètre carré des appartements neufs au deuxième trimestre 2012 (3.190 euros) est supérieur de 2,1 % à celui du deuxième trimestre 2011 », observe le ministère. Le prix moyen des maisons, lui, reste stable à 251.000 euros.


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La France est en panne de logements neufs

06 août 2012

Les statistiques du deuxième trimestre confirment la chute du premier trimestre. Sur une période allant d'avril à juin, la construction de nouveaux logements a plongé de 14% comparé à la même période l'an dernier. Sur le front de la construction, l'année 2012 est bien mal engagée.

Le plongeon de ces mises en chantier s’accompagne d’un recul du nombre des permis à construire pour les logements neufs : – 1,9 % sur un an. Une baisse similaire à celle constatée sur la période allant de mars à mai.

Deux raisons principales expliquent ce décrochage, selon les spécialistes. La disparition programmée à la fin de l’année du dispositif Scellier, entraînerait la suppression de 20 000 mises en chantier. L’accession à la propriété souffre également des difficultés économiques rencontrées par les ménages et de la dénaturation du prêt à taux zéro supprimé dans l’ancien, avec une diminution d’environ 40 000 mises en chantiers..


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Cécile Duflot annonce la disparition du Scellier fin 2012

10 juin 2012 - boursorama.fr

La nouvelle Ministre de l'Egalité du Territoire et du Logement, Cécile Duflot, vient d’annoncer le 29 mai dernier, la fin de la loi Scellier au plus tard le 31 décembre 2012. Ce dispositif a été conçu pour encourager l'investissement locatif dans l'immobilier neuf. Pour le remplacer, elle réfléchit à un outil qui serait plus « social ».

Mort programmée du Scellier
Nicolas Sarkozy l'avait déjà annoncé, la loi Scellier prendra fin en 2012 comme indiqué dans la loi de finances. L’annonce de Cécile Duflot fait suite à sa rencontre avec Didier Ridoret, président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB).

Initialement mise en place pour redynamiser le secteur de l'immobilier neuf et de la location immobilière, la loi Scellier n'a désormais plus que quelques mois à vivre. Il semblerait que la nouvelle Ministre du Logement souhaite la remplacer par un outil à destinée plus « social ».

Profitez des derniers mois de la loi Scellier !
Le dispositif Scellier permet aux investisseurs de bénéficier d'une réduction d'impôts pour tout achat d'un bien immobilier neuf plafonné à 300 000 € destiné à la location sur une durée de 9 ans.

Cette réduction d’impôts varie selon le type de logement loué. Ainsi, un logement BBC (Bâtiment Basse Consommation) aura un avantage fiscal supérieur à un bien immobilier non-BBC. Cet avantage fiscal peut aller jusqu’à 21 % de réduction d’impôts dans le cadre d'une loi Scellier social BBC.


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Dérogations en série avant la fin de l'aide fiscale

02 mai 2012 - lesechos.fr

De mi-décembre à fin mars, 22 agréments ont été accordés par le ministre du Logement pour permettre à des communes de zone C sans tension locative de faire du Scellier alors qu'elles n'y sont normalement pas éligibles.

La demande locative incertaine et les loyers très bas de ce type de village y rendent un investissement locatif risqué. L'Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi), qui représente les petits bailleurs privés et s'oppose aux aides fiscales, dénonce non seulement les agréments actuels mais la politique de nombre de grandes villes. « L'enjeu n'est pas de construire, mais de réhabiliter le parc ancien, or tous les maires veulent construire, dénonce le président de l'Unpi, Jean Perrin. L'agglomération du grand Dijon a programmé 13.000 logements en 5 ans alors qu'une de ses propres études a recensé 8.000 logements vacants ! » De même, dans l'agglomération de Rodez (Aveyron), où l'Unpi a tenu récemment une assemblée générale régionale, « il y a 4.000 logements vides, poursuit-il. Or le vice-président d'agglomération a annoncé vouloir construire 360 logements par an dont certains en locatif pour des investisseurs ».


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Nexity : il y aura autre chose après le dispositif Scellier...

05 mars 2012 - boursier.com

Nexity estime que la part globale des investisseurs privés dans l'immobilier a atteint 48,5% l'an dernier, soit 10,3 points de moins qu'en 2010 et 4,2% de moins qu'en 2009 avec un recul marqué pour les investissements en Scellier (-8,4 points à 32,2%).

La forte baisse des avantages fiscaux du Scellier en 2012 fait bien sûr partie des motifs de prudence du groupe sur l'évolution du marché au même titre que la hausse du chômage, la période électorale, le durcissement des conditions d'accès au crédit bancaire ou les multiples évolutions de la fiscalité appliqués ces derniers mois par le gouvernement.

Le Scellier doit disparaître fin 2012 mais Nexity n'imagine pas que cette loi favorisant l'investissement locatif (la huitième depuis ces dernières années) ne soit pas remplacée par une autre.

Trop de ménages français étant désormais exclus de l'accession à la propriété compte tenu de l'évolution des prix et du resserrement des conditions d'accès au crédit, Nexity souligne en effet que la contribution des investisseurs (privés ou institutionnels) est indispensable à la construction de logements neufs.

Les dirigeants de Nexity sont d'ailleurs inquiet sur l'évolution du logement sur les deux prochaines années car il estime que les mises en chantier pourraient tomber en 2013 à leur plus bas niveau des 20 dernières années avec une estimation de 330.000 contre 375.000 en 2012 et 421.000 en 2011, loin de l'objectif de 500.000 par an sur lequel s'accordent les candidats à l'élection présidentielle.


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